Lorsque Le Métailler fait bonne récolte
À nouveau avec un bon score, le Piolet Club rassemble de bonne heure ce samedi matin une jolie grappe de membres et amis pour
partir à l’assaut du Métailler, qui culmine à 3213 m (3188 m pour son antécime, sommet d’hiver, en couverture de ce bulletin) entre les vals de Nendaz et Hérémence.
C’est Béatrice Jaques, nouvelle membre particulièrement engagée, qui a proposé et mène cette course à travers des pentes, vallons et arêtes qu’elle connaît comme sa poche.
Les voitures savamment organisées se retrouvent sur le parking de Siviez, et trois groupes attaquent la montée avec énergie, histoire d’évacuer le froid qui s’insinue dans les gants, les souliers, et sous les doudounes. Oui ! Il fait cru ! Prix du soleil radieux qui pour l’instant ne réchauffe que les yeux.
Nous suivons le chemin forestier qui nous mène à l’ancien bisse de Chervé, et remontons le vallon du torrent éponyme. Longeant les
Clochers de Novelly, on y voit des bouquetins qui nous narguent un peu par leur aisance… Nous arrivons alors à la source invisible du torrent qui a creusé le vallon : une petite gouille bien cachée sous la couche de neige, au pied d’une pente plus marquée qui nous conduit par quelques détours entre les affleurements rocheux d’une jolie arête au dépôt de ski.
Restent alors quelques dizaines de mètres de pente plus raide avant d’évoluer entre les premiers rochers de la crête sommitale. Nous nous arrêterons juste avant l’ultime (et un peu vertigineuse) arête qui mène au replat du sommet d’hiver.
De tous côtés, la vue est simplement incroyable ! Au loin des avions réalisent des touch and go à la Rosablanche, sur le glacier
de Prafleuri. En contrebas, on remarque le début du lac de Cleuson…
Vient la descente, toujours en trois groupes, chacun à son rythme.
La neige est très agréable et les pentes et flancs de coteaux défilent sans encombre. Sur le bas, les zones boisées et de vernes invitent à faire un peu les sangliers…
Les plus rapides au bistro (on m’a par ailleurs dit un jour que cela voulait dire « rapide » en russe) boiront deux voire trois verres, thés,
chocolats chauds… Ce qui est sûr, c’est qu’on finira tous ensemble à Siviez dans la bonne humeur.
Bravo Béatrice pour cette première organisation de sortie !